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Que signifie le label MSC pêche durable ?

Que signifie le label MSC pêche durable ?

Le label MSC garantit que votre poisson a été pêché d'une manière responsable, en laissant suffisamment de poisson dans l'océan, en respectant l'environnement marin et en permettant aux pêcheurs de continuer à exercer leur métier.

Les pêcheurs engagés

Les pêcheurs engagés

On compte 11 pêcheries françaises certifiées dans le programme MSC, ce qui représente 12 espèces différentes et 19% des captures totales de poisson de navires de pêche français.

Le MSC, une ONG internationale

Le MSC, une ONG internationale

Le Marine Stewardship Council (MSC) est une organisation mondiale à but non lucratif créée pour lutter contre la surpêche

Le MSC, une solution contre la surpêche

Les océans : enjeux

Les océans : enjeux

Les océans sont essentiels à la vie sur Terre. Occupant plus de 70% de la surface de la planète, ils régulent le climat et fournissent l'oxygène dont nous avons besoin pour survivre.

Ocean Stewardship Fund

Ocean Stewardship Fund

Le Fonds d'Appui pour la Pêche Durable (Ocean Stewardship Fund ou "OSF"), contribue à accélérer la transition des pêcheries vers la durabilité à travers le monde, en favorisant l'émergence de nouveaux projets scientifiques ou de recherche en matière de pêche durable.

Le Référentiel Pêcheries

Le Référentiel Pêcheries

Le Référentiel Pêcheries du MSC est utilisé pour évaluer si une pêcherie est durable et bien gérée.

Actualités

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Portrait photo of Dr Rohan Currey, Chief Science & Standards Officer at the MSC

Rohan Currey

Directeur Scientifique du MSC 

Notre dernier espoir de préserver l'environnement marin réside dans la coopération internationale, écrit Rohan Currey, directeur scientifique au Marine Stewardship Council (MSC). Des recherches récentes indiquent que l'océan sera plus résilient aux impacts du changement climatique si la surpêche prend fin. 

L'année dernière, nous avons été nombreux à nous mobiliser lors des marches pour le climat. La crise sanitaire nous a malheureusement contraint à freiner ce bel élan. Mais le confinement a aussi été l'occasion de réfléchir au "monde d'après" et de remettre en question nos modèles de consommation et de production. 
Dans l'océan, la situation ne va pas en s'améliorant. C'est certain : notre dernier espoir de préserver l'environnement marin réside dans la coopération internationale et l'engagement de tous. 

Les espèces migrent à cause du changement climatique

Nous sommes confrontés à la plus grande crise écologique que l'humanité ait jamais connue, selon le dernier rapport de l'Organisation des Nations-Unies (ONU) sur les perspectives mondiales de la diversité biologique. Des chercheurs allemands ont découvert que d'ici 80 ans, jusqu'à 60% des poissons dans le monde ne pourront pas survivre à l'endroit où ils se trouvent.

Les répercussions sur les écosystèmes et les sociétés seront conséquentes. En réalité, les impacts du changement climatique sont déjà là. En Atlantique Nord-Est, le maquereau migre vers les eaux plus froides du nord, pour fuir le réchauffement de l'océan. 

La nature a déjà prouvé qu'elle pouvait revenir à un état presque stable. L'écosystème de la côte est des Etats-Unis a vu sa population de homards bondir à la suite de l'effondrement du stock de cabillaud, prédateur victime de la surpêche. 

L'océan est dans un état semi-stable et la combinaison de la surpêche et du changement climatique aggravent la situation. Les scientifiques travaillent dur pour prédire l'avenir, mais nous ne savons simplement pas comment l'océan réagira, et dans quelle mesure il pourra résister à ces pressions croissantes. Des bouleversements majeurs sont déjà à l'œuvre.

Nos connaissances sont encore infimes. Quels poissons se déplacent et où? Quels habitats seront radicalement transformés par l'acidification de l'océan ou la désoxygénation? Pour gérer ces transformations écologiques, des zones sensibles doivent être identifiées avant qu'elles n'atteignent des seuils critiques. Comprendre les impacts de la surpêche et du changement climatique et armer les communautés locales pour y faire face prend du temps.

Nouveaux outils

Les Etats savent gérer les populations de poissons dans le contexte actuel, même si parfois ils manquent de volonté politique pour le faire correctement. Le changement climatique nous forcera en revanche à adapter les systèmes en place dans un environnement plus complexe. Pour faire face aux migrations des espèces, nous allons avoir besoin de nouveaux outils de gestion des pêches ainsi que des plans d'accompagnement pour inciter les gouvernements à s'engager.

Le concept même de pêche durable aura probablement besoin d'évoluer. Il faut se concentrer sur la résilience des écosystèmes marins face aux changements climatiques. Les activités humaines ne doivent pas avoir d'impacts additionnels excessifs sur un océan et des ressources en constante évolution. Nous avons aussi besoin de solutions innovantes, de plus d'entreprises engagées et de citoyens prêts à agir de façon responsable, conscients de leurs choix. Pour actionner les leviers de la transition écologique du secteur de la pêche, nous devons encourager tous les acteurs ensemble et ainsi protéger l'environnement marin, fragile et plein de vie.

Coopération internationale

Le Groenland, l'Islande et les Iles Féroé peuvent désormais pêcher de nouvelles espèces, mais les pays qui les pêchent traditionnellement sont réticents à partager leurs quotas. Sans accords, ces tensions associées aux fluctuations naturelles des populations de poissons pourront mener à l'effondrement de certains stocks, mettant en danger la survie de ces espèces et les moyens de subsistance de millions de personnes. 

Pourtant, tous les Etats ne seront pas enclins à coopérer. Nous devons faire en sorte de changer les choses. Pour pêcher de manière durable, nous n'avons pas d'autre choix que celui de collaborer dans la gestion des stocks, se répartir les captures, et mettre en place des systèmes réactifs en cas de changement majeurs de l'environnement où opère la pêcherie.

Pour un océan plus résilient

Des recherches récentes indiquent que l'océan sera plus résilient aux impacts du changement climatique si la surpêche prend fin. De la même façon, les pêcheries qui sont mieux gérées et qui ne ciblent pas des stocks surexploités pourront s'adapter plus rapidement aux changement de répartition des espèces. 

Les améliorations mises en place par les pêcheries durables pourraient augmenter sur le long-terme la part de ressources disponibles mais aussi contribuer à compenser les impacts négatifs du changement climatique. Si nous voulons mettre fin à la surpêche, nous devons aller plus loin, nous avons besoin de politiques internationales qui s'adaptent aux changements climatiques dans l'Océan. 


Publié le 29 septembre 2020 sur Les Echos