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Il n'y a pas de pêche durable sans science ni coopération

A travers une série de tables rondes en France, l’ONG Marine Stewardship Council (MSC) qui lutte contre la surpêche, interpelle sur le rôle de la science et la nécessité d’agir collectivement face à la surexploitation de la biodiversité.

L’ONG Marine Stewardship Council (MSC), qui milite pour la préservation des océans, appelle à une approche scientifique de la pêche durable et à l’engagement de tous face à la surpêche, à travers trois tables rondes en France. Le MSC rassemble des pêcheurs, scientifiques, élus, associations de lutte pour l’environnement et entreprises de produits de la mer, afin de poursuivre le dialogue entre acteurs mobilisés pour la durabilité des océans. L’objectif : apporter un éclairage sur le rôle de la science et renforcer l’action collective environnementale en faveur de nos océans.

La collaboration multi-acteurs, moteur de la transition pour des océans durables

Les partenariats pour une pêche plus durable se multiplient. Plusieurs pêcheries françaises engagées dans le programme environnemental de l’ONG MSC améliorent leurs pratiques :

  • L’organisation de producteurs, From Nord met en place depuis 2015 des pratiques durables pour sa pêcherie de hareng de Mer du Nord et de Manche Est. En parallèle, depuis juin 2021, le From Nord s’est aussi engagé - avec le soutien de l’Organisation de Producteurs de Normandie, Normandie Fraîcheur Mer, du WWF, et d’entreprises du secteur des produits de la mer telles que Carrefour ou Labeyrie Fine Foods - dans un projet d’amélioration de la pêche de raie (appelé également ‘Fishery Improvement Project’ ou ‘FIP’) en Normandie. Son objectif est d’atteindre d’ici 5 ans le niveau de durabilité nécessaire à l’obtention de la certification MSC.
  • De même, depuis 2010, La Compagnie des Pêches de Saint-Malo met en oeuvre des initiatives pour améliorer sa gestion de la pêche au lieu noir, cabillaud et à l’églefin.
  • Enfin, le projet Medfish porté par les ONG MSC et WWF, accompagne des pêcheries méditerranéennes françaises et espagnoles non certifiées, comme celle de noisette de mer du Golfe du Lion, dans l’élaboration de plans d’actions qui leur permettront ensuite de se lancer dans une démarche de certification MSC.

 

« Depuis déjà plusieurs décennies maintenant, nos pêcheurs s’attachent à réduire leur impact environnemental et à coopérer avec les scientifiques pour mieux comprendre les écosystèmes marins et les préserver. Il importe de dépasser certains clichés liés à la pêche : Le pêcheur du 21ème siècle est un pêcheur moderne, soucieux de ménager les ressources marines, car elles sont essentielles pour la pérennité et l’attractivité de son métier. », souligne Jean-Luc Hall, Directeur Général du Comité National des Pêches et des Elevages Marins.

Dans le débat public, la pêche durable est un sujet d’autant plus complexe qu’il est régulièrement alimenté par des idées reçues. La diffusion d’une information scientifique, basée sur des faits, est essentielle pour lutter contre la désinformation, valoriser les progrès des acteurs engagés et hisser la pêche durable en haut de l’agenda mondial comme l’une des solutions majeures pour sauvegarder les ressources marines.

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Répondre aux attentes de durabilité

Même si la gestion de la pêche se renforce, plus d’un tiers des populations de poissons sont encore surexploitées selon l’ONU. Si ces ressources marines étaient gérées durablement, 98% pourraient se reconstituer d’ici 20502. L’océan permettrait de pourvoir aux besoins alimentaires de 72 millions d’êtres humains supplémentaires dans le monde qui dépendent de la pêche comme principal moyen de subsistance. C’est pourquoi, l’apport des scientifiques est clé mais ne saurait se suffire à lui-même : la préservation de nos océans nécessite l’engagement collectif de tous 

les acteurs (entreprises, pêcheurs, gouvernements, organisations de pêche, associations, et consommateurs.)

« Depuis plus de 20 ans, nous collaborons avec l’ONG MSC pour accélérer la transition environnementale du secteur de la pêche, et proposer à nos consommateurs des produits de la mer durables. En France, 100 % des poissons sauvages que nous vendons sont certifiés pêche durable. Nous continuerons à soutenir les pêcheries dans leur démarche de certification MSC que nous considérons comme la référence en matière de durabilité de la pêche. » précise Stefan

Descheemaeker, Directeur Général de Nomad Foods.

« Au MSC, notre mission est d’inciter tous les acteurs à passer à l’action. Ces trois derniers débats ont braqué les projecteurs sur les améliorations et les engagements de l’ensemble de la filière des produits de la mer. Et les résultats sont là : selon l’Ifremer, en France métropolitaine, 60% des captures de poissons sont issues de stocks en bon état, contre seulement 15% il y a 20 ans. Les progrès doivent se poursuivre pour accélérer la transition vers la durabilité des océans. » indique Margaux Favret, ingénieure halieute et directrice du Marine Stewardship Council (MSC) France.

La science au service de la pêche durable

L’amélioration des connaissances sur l’évolution des populations de poissons ou sur les habitats marins, par exemple, a permis de définir des limites de captures durables, d’apporter des améliorations techniques aux engins de pêche et d’affiner les recommandations de gestion de la pêche auprès des gouvernements.

Ces avancées scientifiques permettent de nourrir le cahier des charges environnemental du Marine Stewardship Council avec les connaissances les plus récentes en sciences marines et gestion des pêcheries pour évaluer la durabilité et favoriser une gestion respectueuse des écosystèmes.

 

En 2022, l’ONG MSC renforce ses exigences scientifiques

Depuis sa création, le Marine Stewardship Council (MSC) soutient une approche scientifique de la pêche durable pour assurer la pérennité des ressources marines. 

Les exigences mondiales en matière de durabilité de la pêche évoluent. Le MSC les prend en compte et révise son cahier des charges pour les pêcheries tous les 5 ans. Une nouvelle révision du « Référentiel Pêcheries » est en cours depuis 2018 et sera publiée à l’été 2022. Parmi les évolutions, on prévoit des exigences renforcées sur le ‘shark finning’ (découpe d’ailerons de requins), la pêche fantôme (perte d’engins de pêche dans les océans), et les espèces en danger, menacées ou protégées.

Une consultation publique est ouverte depuis le 1er février jusqu’au 4 avril pour permettre à toutes les parties prenantes intéressées de donner leur avis sur les modifications proposées.

 

Dossiers annexes :

Les pêcheries engagées

Les pêcheries engagées

Il existe plus de 300 pêcheries dans le monde qui sont certifiées MSC.

Témoignages

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