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Les gouvernements appelés à agir pour protéger les espèces pélagiques en Atlantique Nord-Est

Un nouvel avis scientifique du Conseil International pour l’Exploration de la Mer (CIEM) indique que les stocks de hareng atlanto-scandien de merlan bleu et de maquereau de l’Atlantique Nord-Est étaient surexploités en 2021. 

 

Paris, le 6 octobre 2022 - L’ONG Marine Stewardship Council (MSC) qui lutte contre la surpêche et pour la préservation des océans appelle à agir d’urgence en Atlantique Nord-Est pour protéger ces stocks (ou « populations ») de poissons pélagiques essentiels, autant d’un point de vue écologique qu’économique. Ces populations continuent d’être surexploitées en raison d’échecs des gouvernements depuis plusieurs années à s’accorder sur des quotas de capture qui permettraient de préserver la viabilité de ces stocks de poissons. 

 

Des quotas de capture supérieurs aux avis scientifiques

Le Conseil International pour l'Exploration de la Mer (CIEM), qui fournit des avis scientifiques sur les limites de capture pour une pêche durable, a publié de nouvelles données scientifiques qui révèlent qu’en 2021 les captures de maquereau, de hareng atlanto-scandien et de merlan bleu étaient de nouveau au-dessus des limites conseillées scientifiquement, respectivement de 27 %, 31 % et 23 % (1). Ces limites sont fixées pour assurer la viabilité de ces stocks de poissons à long terme. Leur dépassement constant menace la santé de l'océan, la situation économique et les moyens de subsistance des populations qui en dépendent.

 

Au cours des 6 dernières années, l’analyse des données effectuée par notre ONG montre que le total des captures cumulées de maquereau, de hareng atlanto-scandien et de merlan bleu a été supérieur aux recommandations scientifiques, à raison de 4,5 millions de tonnes de poissons qui auraient pu être préservées si les avis scientifiques avaient été suivis (2). 

Bien que les avis scientifiques du CIEM sur le merlan bleu indiquent une tendance significative à la hausse, il y a urgence à agir. Sans accord commun de gestion au niveau international, la préservation de ces stocks de poissons est menacée (3). La taille du stock de hareng atlanto-scandien, en particulier, a diminué de 32 % au cours de la dernière décennie (4). 

 

Pour un accord de partage des quotas entre les nations

Ces stocks pélagiques de l'Atlantique Nord-Est représentent l'une des plus grandes populations de poissons en Europe et sont pêchés par des pays européens dans le monde. Néanmoins, ces ressources naturelles partagées sont pêchées en fonction de quotas fixés unilatéralement par chaque nation, ce qui entraîne une surexploitation. Ces quotas, lorsqu'ils sont cumulés, dépassent systématiquement les limites de capture conseillées par les scientifiques pour ces stocks.

Le MSC appelle les décideurs des pays pêcheurs de l'Atlantique Nord-Est à aboutir à un accord commun conforme aux nouveaux avis scientifiques pour la gestion de ces stocks de poissons.
La prochaine réunion des États côtiers, qui se tiendra le 14 octobre 2022, sera déterminante pour faire progresser les négociations et parvenir à un accord de partage des quotas conforme à l'avis scientifique (6).

« La science est claire : une pêche durable et bien gérée apporte une sécurité économique à long terme aux nations qui en dépendent pour leur avenir. Nous demandons donc aux pays pêcheurs de mettre de côté leurs intérêts nationaux et de s'engager à conclure un accord de partage des quotas, basé sur les avis scientifiques, pour les stocks de poissons pélagiques de l'Atlantique Nord-Est lors de la prochaine réunion des États côtiers », déclare Erin Priddle, Directrice Régionale Europe du Nord au Marine Stewardship Council (MSC).

« Les défis mondiaux tels que le changement climatique et l'instabilité politique peuvent rendre plus difficile la conclusion d'un accord. Cependant, ils soulignent également l’urgence d’adopter des mesures de gestion durable à long terme, afin que les nations puissent préserver les stocks de poissons pour les générations présentes et futures. », conclut-elle.

 

Les pêcheries engagées

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Il existe plus de 300 pêcheries dans le monde qui sont certifiées MSC.

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