Lors de la 80e session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le Traité sur la Haute Mer (BBNJ) a franchi le seuil décisif des 60 ratifications le 19 septembre 2025. Ce cap déclenche son entrée en vigueur dans 120 jours, soit le 17 janvier 2026. Dans ce contexte, Rupert Howes, directeur général du Marine Stewardship Council (MSC), s’exprime :
« Après deux décennies de négociations, la ratification du Traité sur la Haute Mer par 60 pays constitue une avancée majeure pour renforcer la protection internationale de notre océan. Au cœur du Traité se trouvent la conservation et l’utilisation durable des ressources marines, un objectif central pour une pêche plus durable, que le MSC soutient activement.
Un océan préservé et sain est indispensable aux pêcheries sauvages et aux communautés qui en dépendent. À l’heure où les États et les parties prenantes se préparent à la mise en œuvre du Traité, il est essentiel de reconnaître le rôle de la gestion durable des pêcheries. Les pêcheries certifiées MSC — y compris celles ciblant en haute mer des espèces majeures tant pour l’écosystème que sur le plan commercial, telles que le thon, la légine et les petits pélagiques — démontrent qu’il est possible d’atteindre un haut niveau d’exigence en matière de durabilité, à condition qu’existent une gestion internationale efficace, une base scientifique robuste et un suivi rigoureux.
Mais il faut aller plus vite. L’océan subit des pressions croissantes liées au changement climatique, à la surpêche et au déclin de la biodiversité, alors que la demande mondiale en produits de la mer augmente. Nous appelons donc les États et les parties prenantes à reconnaître la place des pêcheurs, aux côtés des décideurs publics, des entreprises et des ONG, dans la définition des modalités d’application du Traité. Prendre en compte ces perspectives sera déterminant pour que le Traité assure la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance de milliards de personnes dans le monde, tout en préservant la biodiversité de nos océans. »