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En décembre 2022, la pêcherie de coquilles Saint-Jacques à la drague de la baie de Saint-Brieuc obtient la certification environnementale de l’ONG MSC pour sa gestion raisonnée des ressources marines et son engagement en faveur de la durabilité dans les océans. Le certificat est porté par le Comité Départemental des Pêches Maritimes et des Elevages Marins des Côtes d’Armor (CDPMEM 22).

Capture carte

Espèce:
Coquilles Saint-Jacques, Pecten maximus

MSC gear type icon

Engin:
Drague

MSC fishery location icon                                             Zone de pêche:
                                          Baie de Saint-Brieuc

 

La petite histoire

La pêche à la drague à la coquille Saint-Jacques est saisonnière et se déroule d’octobre à mars. Elle a lieu entièrement dans les eaux territoriales françaises au large du département des Côtes d’Armor. La certification concerne 228 navires d’un taille moyenne d’environ 11m. Les navires autorisés à pêcher doivent disposer d’une licence.

Menacée durant les années 70 par un effort de pêche trop important, le gisement de coquille Saint-Jacques a été rétabli à des niveaux durables suite à la mise en place par les pêcheurs de mesures de gestion restrictives et d’études scientifiques en collaboration avec l’Ifremer.  

 

Pourquoi est-elle certifiée ?

La pêcherie a été évaluée pendant 12 mois par Global Trust Certification Ltd., un organisme de certification indépendant, et des experts scientifiques pour étudier son niveau de durabilité.  

Les pratiques de la pêcherie sont conformes aux trois principes du cahier des charges environnemental du MSC :

  • La population de coquille Saint-Jacques est en très bon état : en 2022 la biomasse du stock a atteint des niveaux historiques selon la campagne scientifique de l’Ifremer. 
  • Les niveaux de captures accessoires et accidentelles de la pêcherie sont très faibles, et la pêcherie n’a pas d’interaction avec des espèces ETP (espèces menacées, en danger ou protégées). L’impact de la pêcherie sur l’environnement a été évalué comme ne causant pas d’impacts graves ou irréversibles sur les habitats.
  • La pêche est strictement encadrée par des mesures de gestion à l’initiative des pêcheurs depuis de nombreuses années : temps de pêche restreint, limites de captures par jour et par navire, une taille minimale de capture fixée à 102mm. Des mesures de contrôle et de suivi strictes sont en place : obligation de débarquement et de pesée afin d’assurer un suivi effectif des quantités capturées, régime dissuasif de sanctions professionnelles (suspension temporaire ou définitive de la licence de pêche)…

L'engin de pêche

Les dragues sont des engins de pêche constitués d’une poche en filet ou en anneaux métallique, utilisés sur des fonds sédimentaires pour pêcher les coquillages. Des mesures techniques encadrent l’utilisation de l’engin de pêche. A l’initiative des pêcheurs, les dragues de cette pêcherie sont équipées d’anneaux d’un diamètre minimum de 97 mm (contre 92 en 2017) pour laisser les coquilles Saint-Jacques trop petites sur le gisement.  

L'impact environnemental de la drague varie considérablement en fonction du type de sédiments présents sur le fond marin et de l'habitat. La pêcherie a lieu dans des zones de fonds mou subtidaux soumis aux turbulences importantes des vagues et des tempêtes.   

Les évaluateurs ont considéré, en se basant sur les études scientifiques, que les effets de la drague sont relativement court terme sur les communautés écologiques adaptées aux environnements à haute énergie avec des perturbations naturelles fréquentes dues aux courants, aux marées, aux tempêtes et à la remise en suspension des sédiments. 

Quel progrès en cours ?

Afin de conserver sa certification, La pêcherie doit améliorer ses pratiques de pêche concernant le principe 2 (minimiser l’impact sur l’environnement) et le principe 1 (ne pas pêcher au-dessus des niveaux demandés) de la certification environnementale MSC pêche durable :  

La pêcherie doit ainsi fournir des preuves que des règles de contrôle des captures sont bien en place pour assurer que la population de coquilles Saint-Jacques reste en bon état, et s’assurer (i)d’évaluer et (ii) de limiter son impact sur l’écosystème particulier du maerl. Le terme de « maërl » désigne des accumulations d'algues rouges calcaires vivant librement sur des fonds sableux ou vaseux. Ces bancs peuvent constituer des couches allant de quelques centimètres à plusieurs mètres d'épaisseurs. 

La pêcherie a ainsi mis en place un plan d’action pour récolter des informations à l’Est de la Baie de Saint-Brieuc et au cap d’Erquy, les résultats de l’analyse de risque Natura 2000 n'étant encore disponible. Dans le cadre du projet RESPECT mis en place par le CRPMEM Bretagne, un dépliant incluant des recommandations pour éviter les bancs de Maerl a été distribué aux pêcheurs. Les bancs sont identifiés dans les GPS du pêcheur qui les évitent.   

 

Marché

La coquille Saint-Jacques est l’espèce préférée des français en matière de coquillages et crustacés (avec une consommation moyenne annuelle d’1,2kg par habitant). Avec 50% de la production nationale, la baie de Saint-Brieuc représente le plus grand gisement de coquilles St Jacques en France. Cette espèce est une activité essentielle de la vie maritime des Côtes d’Armor (12,5 M d’euros de chiffre d’affaires dans les criées des Côtes d’Armor en 2019, 700 emplois dont 470 embarqués).

Pour en savoir plus sur les pêcheries de coquilles Saint-Jacques certifiées au niveau mondial

La pêcherie de coquille Saint-Jacques de la Baie de Saint-Brieuc est la 2ème pêcherie certifiée en Europe pour cette espèce après celle des Shetlands. 

Track a Fishery

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