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Dans cette interview avec Dagný Rós, vous découvrirez pourquoi elle accorde tant d'importance à des ingrédients sains et durables. Cette Belge aux racines islandaises est désormais une fière ambassadrice du MSC et nous n’en sommes pas peu fiers. Elle est l'un des visages du livre « Les Recettes de la Mer » du MSC, dans lequel dix grands chefs du monde entier partagent l'un de leurs plats préférés.

Pourquoi avez-vous décidé de devenir ambassadrice du Marine Stewardship Council (MSC) ?

Eh bien, MSC est une marque équitable pour une pêche durable. Lorsque vous achetez du poisson portant ce label, vous pouvez être certain qu'il a été capturé par des pêcheurs qui s’emploient à en assurer la durabilité, dans le respect de l'écosystème et de l'équilibre de l’océan.

C’est aussi un plaisir de participer à un mouvement en faveur de la durabilité avec d’autres chefs du monde entier. Les Recettes de la Mer est un bel exemple de la manière dont nous pouvons tous apporter notre contribution à la gestion responsable de notre planète bleue.

Cook-off de poisson durable Dagný Rós vs Bart van Olphen !

Cook-off de poisson durable Dagný Rós vs Bart van Olphen !

La rivalité entre la Belgique et les Pays-Bas s'enflamme à nouveau dans ce Cook-Off ! Dagný Rós affronte Bart van Olphen. Ils préparent les plats de poisson durable de l'autre et leur donnent leur propre touche. Écrivez dans les commentaires ce que vous préférez : le Mas Huni de Dagný Rós ou la brandade islandaise de Bart ? Que le meilleur gagne !

Pourquoi pensez-vous qu'il est important de protéger les océans contre la surpêche ?

Personne ne veut de mers vides. Regardez par exemple l'Afrique et l'Asie : un groupe de pêcheurs y vide la mer pour pouvoir survivre, tout en détruisant en réalité aussi leur propre avenir et celui de leurs enfants. C'est pourquoi il est important pour moi de faire de notre mieux pour lutter contre la surpêche. Cela commence par choisir d’acheter le bon poisson.

Comment, étant Islandaise, êtes-vous devenue une personnalité de la télévision belge ?  

Je suis arrivée pour la première fois en Belgique en tant qu’étudiante en économie dans le cadre d'un Erasmus et je suis ensuite revenue par amour. J’ai toujours entretenu un lien avec la cuisine et j’y ai vu une belle opportunité de lancer à Anvers une entreprise de traiteur et le restaurant Fisk Boutique. J’y avais mis l'accent - et je le mets toujours - sur une alimentation saine. Le succès fut au rendez-vous si bien qu’à un moment donné, Piet Huysentruyt, un célèbre chef belge aux commandes d’émissions culinaires à la télévision, me rendis visite pour un épisode de « De Perfecte Keuken ». Ces enregistrements m’amenèrent à participer aussi à d’autres émissions comme « De Slimste Mens », « Junior Master Chef », « Master Chef » et « Koken met Sofie ». Je suis également devenue une valeur sûre sur Njam TV dans l'émission culinaire Toasted!, avec Domique Persoone. Depuis dix ans déjà, j’officie dans cette émission pour Njam Tv. En parallèle, j'ai aussi publié trois livres de cuisine face à l’intérêt que suscitait ma façon de cuisiner.

Qui vous a appris à cuisiner et d’où tirez-vous surtout votre inspiration pour vos plats ? 

J'ai une grande famille, avec un penchant pour tout ce qui touche à la gastronomie. Ma mère est passionnée de cuisine et travaillait comme traiteur. Cuisiner et manger a donc toujours été une évidence dans ma jeunesse, tout comme le poisson. Je tire évidemment mon inspiration de la cuisine islandaise. Regardez les plats de ma grand-mère et de ma mère que j’ai insérés dans mes livres de cuisine « Easy Iceland », « Easy Nordic » et « Roots ». Par la même occasion, j’aime revisiter des plats que je découvre lors de mes voyages. J’ai utilisé des recettes que j’ai appris à connaître à New York dans mon livre « Easy Nordic ».

L'Islande est votre pays d'origine et un pays où le poisson occupe une partie importante de la culture. Comment cela vous a-t-il influencé ? 

L'économie islandaise tourne actuellement autour du tourisme et du poisson. Avant, ce n'était que le poisson. Vous trouverez des pêcheurs dans toute ma famille/mon arbre généalogique. Mon beau-père a un bateau pour pêcher le homard et mon frère une pêcherie. Mon père travaillait sur un porte-conteneurs. Chaque été, je passais environ un mois avec lui en mer, cela faisait partie de mes vacances. En Islande, la coutume veut qu’on apprenne aussi à pêcher dès le plus jeune âge. Le bruit et l'odeur de la mer m'apaisent, c'est une grande partie de ma vie.

Dagný Rós Met Vis

Dans votre vie quotidienne, prêtez-vous attention à la durabilité des produits de poisson que vous consommez ? Et faites-vous de même pour d’autres produits alimentaires ?

Oui, j'utilise toujours du poisson de saison. Pour moi, il est très important de savoir où le poisson a été pêché et comment. Même quand j’achète des légumes, j’essaie de faire attention à leur provenance. La durabilité, c’est pour moi respecter le produit et veiller à ne pas le jeter inutilement. On peut le voir dans la recette du livre Les Recettes de Poisson : un plat idéal pour accommoder des restes.

L’un des principaux piliers du MSC est la traçabilité des produits. Quel est votre avis sur ce sujet ?

Comme je l'ai déjà dit, l'origine du poisson est d’une importance primordiale pour moi. Souvent, il vient d'Islande et, évidemment, ça me fait plaisir. Point plus important encore, il faut pouvoir trouver facilement où le poisson que vous achetez a été pêché. Souvent, vous l’ignorez, tout simplement.

Selon vous, sur quoi le consommateur belge a-t-il encore trop peu de connaissances pour pouvoir choisir délibérément un poisson durable ? 

Justement, dans le prolongement de ce que je viens de dire : peu de gens semblent savoir quels sont les poissons « de saison » et d’où ils viennent exactement.

Supplément

Il existe également un lien historique entre la Belgique et l'Islande en matière de pêche

La Côte belge a longtemps connu une pêche en mer florissante. En ce qui concerne les débarquements, le cabillaud était, au début du XXe siècle, la principale espèce commerciale pour les pêcheurs belges, surtout à l'époque de la Pêche islandaise après la Seconde Guerre mondiale. Environ 10 000 tonnes de cabillaud débarquaient alors chaque année dans la criée d'Ostende.
Cependant, des milliers de pêcheurs de nombreux pays venaient pêcher dans les riches pêcheries islandaises. La concurrence pour la pêche au cabillaud s’est dès lors intensifiée. Peu à peu, les restrictions de plus en plus importantes de la pêche dans les eaux islandaises ont conduit à remplacer cette pêcherie historiquement importante par des pêcheries plus proches de chez soi.

Aujourd’hui, en Belgique, nous importons toujours beaucoup de poisson frais d’Islande. La pêche islandaise est l'une des plus durables au monde et offre un très grand nombre d'espèces certifiées MSC : toujours le cabillaud, mais aussi le loup de mer, le sébaste, la limande, l'églefin, la lotte, le flétan noir, la lingue, le brosme, le lieu noir et la plie. L'Islande est même la seule source de matière première certifiée MSC pour certaines de ces espèces (loup de mer, sébaste, lotte).

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