Il vous arrive sûrement de lire que le thon est une espèce menacée, et vous vous demandez peut-être s’il ne vaut pas mieux éviter de le consommer... La réalité est plus nuancée que cela : les mers offrent en suffisance du thon que vous pouvez manger la conscience tranquille. La difficulté consiste à savoir de quelle espèce de thon il s’agit et de quel océan ce thon provient. Le label MSC vous aide à faire le bon choix.
Toutes les espèches de thon ne se ressemblent pas
Le thon est l’une des espèces de poisson les plus consommées en Belgique. C'est sous la forme de conserve que le thon, généralement due thon listao ou du thon albacore, est le plus vendu et consommé. On trouve également du thon blanc dans les rayons des supermarchés. D'autres espèches comme le thon obèse et le thon rouge sont largement consommées dans le monde, mais très peu en Belgique.
Le thon listao est l’espèce de thon la plus pêchée au monde : elle représente 56 % des pêches de thon. La moitié des prises a lieu au large des petits États insulaires situés au nord-est de l’Australie, comme les Tuvalu et Kiribati. Ce thon à ventre rayé est abondamment pêchée aux Maldives, où la pêche s’effectue exclusivement à la ligne ou à la canne.
Le thon albacore représente près de 31 % des prises mondiales. Il s’agit donc de la deuxième espèce de thon la plus pêchée après la bonite. Cette espèce vit dans l’Atlantique, l’océan Indien et le Pacifique. En Belgique, le thon albacore est surtout vendu en conserve, mais aussi sous forme de steak de thon frais – également dans les supermarchés. Il est moins populaire aux Pays-Bas, mais peut y être dégusté en steak dans les restaurants.
Le thon germon (appelé « albacore tuna » dans les pays anglophones) ne représente que 4 % des prises mondiales de thon. Cette espèce vit dans les océans Atlantique, Indien et Pacifique, mais aussi dans la Méditerranée. Le thon blanc est souvent utilisé pour les steaks de thon frais et se distingue par sa chair de couleur plus claire.
Le thon obèse est une espèce de grande taille, qui croît plus lentement que la bonite et le thon jaune. On le trouve dans les océans Indien, Pacifique et Atlantique. Il représente 8 % des prises mondiales de thon. Comme cette espèce vit généralement dans des eaux plus profondes, elle est pourvue d’une épaisse couche de graisse qui l’isole de l’eau froide. Cette graisse augmente sa teneur en eau. C’est la raison pour laquelle le thon obèse est souvent utilisé pour les sashimis.
Le thon rouge ne représente que 1 % des prises mondiales de thon. On distingue trois espèces de thons rouges réparties entre quatre stocks: Atlantique Ouest, Atlantique Est & Méditerranée, Pacifique et Sud. Comme le thon rouge peut atteindre une grande taille, sa valeur commerciale est importante. Plus gras que d’autres espèces thonières, il est très prisé pour les sashimis. Le thon rouge est principalement vendu au Japon, mais aussi en France.
Que signifie le label MSC pour le thon?
Il est parfois difficile de déterminer ce qu’est réellement un thon durable. Nous vous expliquons ce qu’il en est. De très nombreux facteurs sont pris en compte avant d’attribuer le label MSC à un thon. La
question de savoir si un thon peut être considéré comme durable dépend notamment de l’espèce, de la zone de capture, de la méthode de pêche utilisée et de la traçabilité du
thon – du bateau à l’assiette.
En tant qu’organisation de certification, notre objectif est de faciliter la tâche au consommateur. Notre label MSC signifie qu’un produit peut être retracé
jusqu’à une pêcherie certifiée MSC. Le label bleu ne figure que sur les produits qui peuvent être rattachés à une pêcherie certifiée durable selon le référentiel MSC. De plus, ces pêcheries font régulièrement l’objet
d’audits de surveillance indépendants.
Vous voulez savoir ce qu’est réellement un thon durable ? La durabilité peut être évaluée à l’aide des cinq facteurs ci-dessous.
Il existe dans le monde 23 stocks (groupes indépendants) des espèces thonières qui sont le plus exploitées commercialement : cinq stocks de bonite, quatre stocks de thon albacore, quatre stocks de thon rouge, six stocks de thon blanc et quatre stocks de thon obèse. Un rapport récent de l’International Seafood Sustainability Foundation (ISSF) a montré que 61 % des stocks de thon jouissent d’un niveau sain, 17 % sont surpêchés et 22 % se situent à un niveau moyen.
Le thon vit dans les eaux tropicales, subtropicales et tempérées. Différents stocks de chaque espèce sont répartis aux quatre coins du monde. D’un point de vue génétique, ces stocks diffèrent à tel point les uns des autres, qu’ils peuvent être considérés comme des stocks indépendants. Ainsi, le thon albacore provenant de l’océan Pacifique se porte mieux que celui de l’océan Indien.
Le thon vit dans les eaux tropicales, subtropicales et tempérées. Nous vous invitons à jeter un coup d’œil sur le site de l’ISSF. Vous pouvez y consulter, pour chaque espèce, la situation des stocks thoniers dans les différentes zones de pêche.
Il existe de très nombreuses méthodes de pêche du thon, comme par exemple la pêche à la palangre, à la senne ou tout simplement à la ligne, avec ou sans dispositif de concentration de poisson (DCP). Ces méthodes ont chacune un impact spécifique sur le milieu marin.
Pour certaines méthodes de pêche, les prises accessoires (souvent des mammifères) sont importantes, alors que pour d’autres, elles sont faibles ou quasi inexistantes. Le référentiel Pêcheries MSC n’exclut aucune de ces méthodes de pêche par définition, mais les pêcheries certifiées MSC doivent pouvoir démontrer que leur impact sur les autres formes de vie marine est minime en fournissant des données concrètes.
Vous trouverez ici plus d’informations sur les méthodes de pêche durables. Découvrez également pourquoi il n’est pas nécessaire que le thon soit pêché uniquement à la ligne.
Le thon est une espèce migratrice qui parcourt de longues distances. Cela signifie que des accords de gestion doivent être conclus au niveau international, par-delà les frontières nationales. La gestion internationale implique parfois une vingtaine de pays. Il en résulte des défis importants et l’expérience montre que ces engagements collectifs ne sont pas toujours respectés de la même façon.
La demande de thon étant très forte et sa valeur commerciale élevée, il est souvent question de pêche illicite (INN, pêche illicite, non déclarée et non réglementée) et de pratiques illégales dans les chaînes d’approvisionnement, avec pour résultat que des thons de différentes provenances sont mélangés.
De plus, la pression exercée sur la pêche thonière et la haute valeur commerciale favorisent le travail forcé. Une plus grande transparence est essentielle tout au long de la chaîne pour améliorer la durabilité et les conditions de travail de la filière thonière, que ce soit au niveau de la pêche, de la transformation ou de la livraison au vendeur final.
La traçabilité du bateau à l’assiette est donc cruciale : un système de traçabilité est le meilleur moyen d’empêcher que la fraude et des produits illégaux ne pénètrent dans la chaîne d’approvisionnement d’un produit certifié. Un tel système aide à protéger le consommateur et récompense les efforts des personnes qui travaillent dur pour maintenir nos océans en bonne santé.
L’objectif du référentiel Chaîne de garantie d’origine est d’assurer que le thon certifié MSC est séparé du thon non certifié tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Ce référentiel comprend des exigences spécifiques permettant d’éviter que du thon non durable, voire même un produit illicite, soit vendu comme durable au consommateur final.
Quels sont les problèmes que MSC cherche à résoudre et quelle est sa méthode?
Pour obtenir la certification MSC, une pêcherie doit satisfaire à 28 critères. Il faut d’abord s’assurer de disposer de suffisamment de données et d’informations, afin de pouvoir déterminer de manière scientifique le nombre de prises que le stock de thon peut supporter et de faire en sorte de ne pas nuire à d’autres poissons et animaux dans l’écosystème.
L’évaluation des pêcheries et des entreprises est réalisée par des auditeurs indépendants, qui sont à leur tour contrôlés par l’organisme de certification ASI. L’écolabel bleu de MSC offre de ce fait des atouts incontestables dans la lutte contre la pêche thonière non durable et illégale.
La pression exercée sur la pêche thonière et la haute valeur commerciale favorisent le travail forcé. Une transparence accrue est essentielle tout au long de la chaîne, de la capture à la transformation et jusqu’à la livraison au vendeur final, pour améliorer la durabilité et les conditions de travail de la filière thonière. L’objectif du référentiel Chaîne de garantie d’origine est d’assurer que le thon certifié MSC est séparé du thon non certifié tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Ce référentiel comprend des exigences spécifiques permettant d’éviter que du thon non durable, voire même un produit illicite, soit vendu comme durable au consommateur final.
Vous voulez en savoir plus sur l’activité de MSC ? Cliquez ici : la nécessité d’un poisson durable.
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